Résumé : Ouaset (Thèbes)

par MJ giom Ven 19 Juil - 18:56

Ouaset (« La Puissante ») se trouve sur la rive est du Nil, bâtie autour de ses trois temples principaux : Amon « Le caché » (le plus imposant), Mout « La mère » et Khonsou « Le voyageur ». La rive ouest est celle des morts : réservée aux tombeaux royaux et aux temples funéraires. On y trouve aussi l’ancien palais d'Amenhotep III.
La cité reste riche et imposante même si son clergé « traditionnel » a beaucoup perdu en influence et en richesse depuis la réforme religieuse d’Akhénaton. Certains temples sont mêmes fermés ou n’assurent qu’un « service minimum ».

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Si le culte d'Aton est le seul officiel, le culte des dieux du panthéon traditionnel reste parfaitement toléré. Cependant, la centralisation vers Akhetaton et le clergé monothéiste a amoindri les actifs des temples. En l’absence de tout numéraire, le système économique et social était basé sur le troc et la distribution des ressources stockées dans les greniers de l’Etat et les temples. La confiscation des « domaines divins » par la couronne a donc appauvri tout un système de production et de redistribution pour le moment pas remplacé. Thèbes, encore fastueuse il y a quelques années commence à en montrer quelques signes visibles.

Sur place, le groupe est impressionné par les tensions au sein de la population. La famine a exacerbé les difficultés. Les émeutes de la fin grondent.

Accompagné de Nour et de Qued, Néferouré essaie de négocier un bateau vers le sud mais en vain. A croire qu'Aton est contre cette expédition !
Tephit, le scribe téméraire, se rend dans l'école de scribe; Il y collecte informations et rumeurs sur le sud et peut consulter des cartes utiles.
Setepmentou va prier et échanger au temple du Disque Solaire. Il doit passer par une porte dérobée car la foule affamée est très véhémente aux pieds du temple. Setepmentou en revient avec un serviteur qui l'épaulera durant l'expédition, ainsi que des herbes médicinales.
Neferet, de son côté, se rend au modeste kiosque d'Hâpy puis au temple de Khonsou. Ses prières lui sont aussi utiles que les renseignements qu'elle a pris.

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Devant les danger de la ville décadente, le groupe décide de retourner au marché acheter 3 mules et de partir sans tarder et éviter de passer la nuit dans l'ancienne capitale.

par MJ giom Sam 20 Juil - 11:22

Jusqu’à Eléphantine c’est environ une douzaine de jours de marche.
Le trajet se fait à pieds, sur le sentier principal, le long d’un Nil toujours désespérément aussi bas. Chose rare, des bancs de sable sont même visibles et assez nombreux. Peut-être est-ce aussi une des raisons qui fait que plus aucun navire ne part vers le sud.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le lendemain de leur départ d’Ouaset (Thèbes/Louxor), Nour et Tephit débattent de la présence d’un aigle au-dessus d’eux.

Dans les villages le long du Nil, la sécheresse se fait cruellement sentir : malnutrition, végétation asséchée…
Durant la seconde nuit de voyage, Qued surprend le serviteur d’Aton que Setepmentou a « recruté » à Ouaset en train de fouiller dans les réserves de blé.
Pendant le troisième jour, Qued négocie un échange de blé contre deux chèvres avec des éleveurs nomades. Interrogés sur la région, ils n’ont pas grand-chose à raconter.

A environ mi-trajet la petite caravane arrive dans la ville Nekhen (Hiérakonpolis) situé dans le 3e nome (région économique et administratives) de Haute-Égypte. Les habitants sont là-aussi affamés. Mais dans la ville qui vénère Horus, le faucon céleste, Dieu-Roi, la décadence n’est heureusement pas celle de Ouaset.
Les voyageurs s’arrêtent dans la grande maison d’un paysan aisé qui accepte de les héberger et de les nourrir en échange d’une chèvre. Le père de famille a aussi un autre service à demander : sa jeune fille est mourante.
Setepmentou, le jeune prêtre, accepte d’en appeler à Aton pour la sauver. Ses prières sont largement entendues. Les rayons du soleil se penchent sur la jeune fille et viennent démultiplier l’effet des herbes et des prières. La fille ouvre les yeux. C’est un miracle ! Il n’y a pas d’autres mots.
Malgré la sécheresse, la crue qui a oublié Hâpy, c’est fête dans la maisonnée et autour. La bière est sortie et chacun essaie, sur une soirée, d’oublier les troubles du quotidien.
Qued et Boubakar, les deux mercenaires nubiens, démontrent leur endurance auprès de jeunes égyptiennes, dans un duo sonore qui perturbe Nour et ses mules.

La nuit suivante se produisent deux événements. Qued découvre Assimes, l’un des serviteurs, mort. Nour intercepte le scorpion coupable et lui règle son compte. Neferet, la prêtresse d’Hâpy, est prise de rêves. Réveillée mais épuisée, elle a juste le temps de raconter ce qu’elle a vu avant de replonger dans un sommeil réparateur, cette fois.

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Une sorte de prêtre, face à un imposant soleil couchant, harangue et convainc un peuple barbare d’abandonner ses cultes impies et de croire en Aton.

Le surlendemain au matin, Tephit découvre à côté de Setepmentou des dessins dans le sable. Il les reproduit sur un papyrus avant d’essayer de les interpréter.
Il y reconnaît une silhouette féminine qui donne quelque chose à manger à un immense serpent. Celui-ci est sans aucun doute Apophis, le dieu-serpent qui symbolise l’éternelle menace du chaos sur le monde organisé. Il hante un lieu situé au-delà du monde créé : la Douat, ou monde inférieur. L’objet donné ressemble à un cœur, le cœur utilisé pour la cérémonie de la pesée lors du jugement dernier (si le cœur est aussi léger qu’une plume, alors tout va bien, sinon…). La silhouette féminine, enfin, pourrait rappeler Sekhmet, la déesse lionne qui représente la fureur de Râ et élimine les ennemis du dieu Soleil… mais Néferouré trouve qu’elle ressemble aussi fortement à la silhouette svelte et sublime de Nefertiti, la première épouse de Pharaon. Est-ce à dire que Nefertiti pactise avec Apophis, souvent associé à Seth ? Et si oui, le cœur de qui offre-t-elle au dieu-serpent ?

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Ou alors, peut-être que c’est tout simplement votre scribe qui sur-interprète de simples tracés dans le sable…

En tous les cas, le jeune prêtre Setepmentou est épuisé et remplace Neferet sur la mule.
Vous apercevez au loin les remparts de l’île Eléphantine quand Qued, toujours attentif, aperçoit le serviteur d’Aton qui vous accompagne depuis Ouaset qui s’est étonnement et discrètement éloigné de votre caravane.
Repéré, il se met à courir. Et c’est qu’il court très vite pour un serviteur religieux. Ni Qued, ni Tephit (très rapide lui aussi pour un intellectuel) ne parviennent à le rattraper avant qu’il ne saute dans une barque de pêcheur, direction Eléphantine. Vous le retrouverez peut-être là-bas, qui sait ?

Vous avez marché 13 jours en tout. Vous arrivez dans le petit village de Souenet (Assouan), aux pieds des carrières à ciel ouvert. Face à vous se dresse l’île Eléphantine, la ville forteresse qui marque l’extrémité sud de l’Egypte et le début de la première cataracte (succession d’îles sur le Nil), sous lesquelles est réputé naître Hâpy.
L’île Éléphantine est de taille assez modeste. Les constructions y sont donc serrées et parfois en hauteur. La "ville forteresse" est ceinte d'une imposante muraille en briques crues.
Tephit vous raconte (pour ceux qui ne le sauraient pas) que depuis plus de dix siècles, toutes les expéditions militaires ou commerciales vers la Nubie partent d’ici. La dernière expédition militaire date du début du règne d’Amenhotep III, l’ancien pharaon, père d’Akhetaton, soit il y a plus de 30 ans.
Depuis environ deux cents ans la ville était en pleine croissance. Sous Amenhotep III, plusieurs kiosques, sortent de « mini temples » ont été construits.

Mais ça, c’était avant….

Résumé : Ouaset (Thèbes)

Résumé : Ouaset (Thèbes)

De Ouaset à Eléphantine